Formation professionnelle : la suite ...

Bonjour !

Quelques mois de repos pour le blog, mais pas pour moi.

Voici le contenu de la suite de ma formation ...

Semaine 6 : couleurs de terre marbré et nériage avec Christine Conil. Elle nous a montré comment colorer une terre, les mélanger pour obtenir un effet "marbré" ou des motifs plus "maîtrisés" et ensuite utiliser ce beau mariage de terres dans un petit plat, un bol ou une assiette. Ne sous-estimez pas le travail du nériage ! C'est une belle recherche et les fentes sont plus que courantes.

Semaine 7 : travail au tour, sensation et beauté du geste avec Bill Mounal (part II). La suite des différentes formes (cylindre, bol, cône, boule ...) et la théière (corps, bec verseur, couvercle, anse). Nous nous sommes aussi amusés à tourner avec deux terres différentes mélangées, pour obtenir des poteries tournées nériées. Pas de secret pour le tournage, de l'exercice encore et encore ...

Semaine 8 : terres enfumées et four papier avec Catherine Mossière. A partir du thème de la coloquinte et à partir des idées et envies personnelles, nous avons créé des poteries principalement "au colombin" avec une terre réfractaire (terre qui résiste à de très hautes températures). La technique du colombin n'est pas très rapide et donne une ambiance paisible. Les poteries crues vont dans un four que l'on a construit de bois, de papier et de barbotine, sur une base en briques. Le temps de cuisson est de quelques heures et le défournement a eu lieu le lendemain matin. Les effets obtenus sont des variations de couleurs allant du noir au gris clair et du rouge au beige-oranger.

Semaine 10 : les techniques du décor avec Gérard Veillet. J'ai principalement travaillé avec les engobes. (Les engobes sont des terres colorées délayées. Elles peuvent être colorées naturellement (terre rouge, beige, blanche ...) ou par le rajout d'oxydes ou de colorants industriels. Avec les colorants on peut obtenir une palette de couleurs très large.)

Le premier travail était la fabrication d'une palette qui montre les couleurs des différents engobes sur une assiette en terre blanche. Ensuite j'ai travaillé sur un tableau avec un motif aborigène. J'ai coupé ma grande plaque de terre en 9 "carreaux" de forme quadrilatère. Chaque carreau a ensuite été décoré avec les engobes mais d'une manière différente : au pinceau, à l'éponge, à la poire à engobe, incrusté ... Le résultat est cuit une première fois tel que, puis une deuxième fois avec une couverte qui fait mieux ressortir les couleurs et qui donne une brillance à l'ensemble.

Semaine 11 - 17 : c'est la fin des stages de l'été, La Boissière se transforme avec le départ de tous ses stagiaires. Avec Gérard, nous avons décidé de terminer tout ce que j'avais en cours.

J'ai ressorti le début de la maquette pour le four sculpture et j'ai continué à la monter au colombin. Il a fallu reprendre les schémas et les dimensions pour faire tout à l'échelle. Nous avons cherché des réponses à nos questions, car cela semble toujours simple jusqu'à ce qu'on s'y mette vraiment.  La structure est terminée et le décor l'est presque.

Le bas-relief, les poteries nériées tournées et d'autres poteries qui attendaient d'être émaillés et cuits, ont été terminés. Un peu de cirage sur la tête de Modigliani, ainsi que sur le bas-relief ...

Pendant toute la formation j'ai fabriqué des témoins pour les émaux Raku. Ce sont des petits "échantillons" en terre sur lesquels on applique les différents émaux. Nous pouvons ainsi tirer des conclusions en termes de transparence, intensité, épaisseur, craquelures, virages, couleur obtenue en fonction de la terre etc. J'ai utilisé 3 terres différentes (rouge, blanche et rose) avec un peu plus de 50 émaux. Par curiosité j'ai rajouté 7 autres terres sur lesquels j'ai "testé" 4 émaux différents. Certains émaux virent, c'est à dire que la couleur passe du vert, bleu ou turquoise au cuivre (dépendant de la température, l'enfumage et le refroidissement).

Plus de 370 témoins ont vu le jour et plus de 200 témoins ont déjà été cuit en Raku. La fabrication, l'émaillage, la cuisson et le nettoyage ont pris pas mal de temps.

Cela ne constitue que la palette de base à partir de laquelle je pourrai commencer à être plus créative en superposant des émaux ou en rajoutant des "ingrédients" etc. Ce à quoi serviront les témoins restants.

Ce fut un grand plaisir de passer tout ce temps à l'atelier de La Boissière ! Quelques mois riches en découvertes, rencontres, échanges, ... et je remercie Gérard Veillet et tous ceux qui ont contribué à cette expérience.